Le personnage a beau parfois agacer, il n'en demeure pas moins l'un des principaux piliers de la mode française : sans lui, la fashion sphère perdrait ainsi une grande partie de sa saveur. Dès lors, quand Karl Lagerfeld se retrouve confronté aux questions d'une journaliste de mode réputée pour ne pas flatter systématiquement l'ego de ses interlocuteurs, on ne peut que prêter l'oreille...
À la question "Qui est le vrai Karl Lagerfeld ?", l'intéressé déclare se voir avant tout comme un "cocktail" et avoue ne pas se prendre réellement au sérieux. Cela dit, cela ne l'empêche pas de se considérer - via son parcours chez Chanel - comme le véritable instigateur du concept de duo fusionnel entre grandes maisons et créateur, à l'instar des couples Gucci/Tom Ford et Lanvin/Elbaz.
Et si chez Chanel il se laisse parfois utiliser, ce n'est que dans la mesure où il le veut bien. Au 31 rue Cambon, il est toujours le seul maître à bord...
En outre, s'il fut le témoin de bien des évolutions de notre société, le septuagénaire avoue cependant ne jamais regarder vers le passé. Il ne garde d'ailleurs jamais d'archives et cultive l'idée que si l'on traite avec trop de respect l'héritage d'une maison, celle-ci sera vouée à disparaître : à ses yeux, sa survie passe forcément par la déconstruction de ses codes, qui seront ensuite redéfinis à la lumière du présent. L'homme avoue par ailleurs ne penser ni à sa succession, ni à sa future collection...
Enfin, toujours prompt à lancer quelques flèches empoisonnées, Lagerfeld déclare au sujet de l'affaire opposant Hermès et LVMH que les dirigeants de la maison française auraient dû - tout comme Chanel - se garder de s'introduire en bourse. Quant à la pléiade de films sur Coco Chanel, il n'en a aimé aucun...
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