lundi 25 octobre 2010

Les sacs de Giles Deacon

À la sortie des défilés, la valse des "must have" va bon train. Cette saison, entre les sandales fourrées Reed Krakoff, les sacs Chanel 2.55 et les pochettes Proenza Schouler, il est ainsi particulièrement difficile pour les outsiders de l'accessoire de réussir à se faire une place dans le coeur des socialites. Cela dit, certaines pièces parviennent malgré tout à retenir l'attention, à l'instar des très appréciées minaudières littéraires d'Olympia Le-Tan ou de cet OFNI signé Giles Deacon...
Sac Giles Deacon
Toujours aussi déjanté, le créateur britannique semble n'aimer rien mieux que d'injecter une bonne dose de fantaisie décalée à ses créations. Or, si New Look et Ungaro bénéficient actuellement de l'inventivité espiègle du lauréat de l'ANDAM 2009, c'est néanmoins au sein de sa griffe éponyme que son humour pour jeune fille sexy et funky parvient à s'épanouir pleinement.
À l'heure où les sacs se piquent d'un certain minimalisme bourgeois à la Céline, et alors qu'il n'a jamais été aussi chic que de ressortir les fourre-tout en cuir d'autruche de ses aïeules, Deacon s'amuse ainsi à prendre le contrepied du classicisme ambiant en concevant des sacs régressifs semblant sortir tout droit d'un Toy Story pour fashionistas...
C'est l'été dernier que se matérialisa le premier opus de sa ménagerie surréaliste, sous la forme d'un mini dino iridescent délicieusement attachant. En pleine euphorie Mad Men, celui-ci parvint à séduire quelques rédactrices de mode et mannequins, dont l'audacieuse Agyness Deyn...
Sac Giles Deacon
Cependant, en dépit de ce petit succès, tout portait à croire que la seconde portée de mini monstres ayant éclos lors du défilé automne/hiver de Giles se ferait rapidement cannibaliser par les sages Aurore, Marcie et Darla de chez Chloé, dont le design sobre et chic s'avérait en parfaite adéquation avec l'air du temps. En septembre, les Gremlins bag de Deacon ne furent ainsi pas légion aux bras des fashion weekeuses...
Oui mais voilà, il aura suffi qu'une seule d'entre elles ose arborer l'un d'eux pour que ce dernier se retrouve dans le très prisé album photo de Tommy Ton (véritable Saint des Saints du streetstyle), soulevant immédiatement l'engouement des modeuses, qui voulurent savoir séance tenante d'où pouvait bien provenir cette irrésistible babiole.
Il faut dire qu'officiellement convertie à une garde-robe sérieuse et intemporelle, la gent fashion a plus que jamais besoin d'une récréation stylistique...

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