On a beau parfois déplorer le rythme effréné des collections, on ne saurait pour autant se passer des défilés "Métiers d'Art" de chez Chanel, qui depuis près de 10 ans nous rappellent combien le savoir-faire des artisans français peut confiner au génie...
Décidément, Karl Lagerfeld semble n'aimer rien mieux que de prendre le contrepied de ce qu'il faisait hier : après avoir investi les arcades du Grand Palais en octobre dernier, le voilà qu'il plébiscite aujourd'hui l'intimité des salons de la rue Cambon à l'occasion de la présentation de sa collection "Paris-Byzance".
Pour ce faire, le Kaiser a transformé l'une des pièces du second étage de la maison Chanel en boudoir oriental, au coeur duquel les invités triés sur le volet purent admirer murs recouverts de paillettes cuivrées et autres tables basses en mosaïques, avant de prendre place sur de confortables banquettes garnies de coussins dorés.
Au programme : une plongée au coeur des fastes d'une Byzance disparue, avec pour fil conducteur le personnage de l'impératrice Théodora, qui au VIe siècle parvint à s'extraire de sa condition d'artiste de cirque pour gravir les marches du pouvoir. Un tel destin - rappelant étrangement celui de Coco Chanel - ne pouvait laisser Karl Lagerfeld indifférent...
Entre magnificences de la cour byzantine et clins d'oeil à la bohème sixties londonienne, la collection se veut infiniment luxueuse, mais néanmoins prêt-à-porter. Coiffées de chignons gonflés retenus par de précieux head bands, les mannequins défilèrent vêtues tour à tour d'atours sobres - ici relevés par les fameux bijoux Gripoix chers à Coco Chanel - ou de toilettes sublimement ouvragées, en hommage à l'ancienne cité Grecque.
Sur le podium, chaque passage met en valeur le savoir-faire des ateliers français, que la maison de la rue Cambon n'hésite d'ailleurs pas à racheter lorsque cela s'avère nécessaire. C'est ainsi en partie grâce à Chanel que l'on peut encore aujourd'hui admirer le travail subtil des ateliers Lesage, s'enthousiasmer face aux sublimes cuissardes imaginées par Massaro ou encore fondre devant les parures de tête conçues par la maison Michel.
Entre teintes propres aux mosaïques byzantines, tweeds mordorés revisités par les influences ottomanes, cabochons fantaisie, or dévorant les classiques Chanel, mousselines évanescentes évoquant le charme des contes persans, épure sixties et folklore un brin hippisant (malheureusement pas toujours seyant), le voyage Paris-Byzance se révèle au final des plus passionnants.
À l'heure où la maison Chanel semble plus que jamais attirée - via son directeur artistique - par la jeunesse dorée et les lumières du showbiz, il est bon de la voir participer activement à la conservation d'un patrimoine que l'on dit parfois en voie de disparition...
Pour ce faire, le Kaiser a transformé l'une des pièces du second étage de la maison Chanel en boudoir oriental, au coeur duquel les invités triés sur le volet purent admirer murs recouverts de paillettes cuivrées et autres tables basses en mosaïques, avant de prendre place sur de confortables banquettes garnies de coussins dorés.
Au programme : une plongée au coeur des fastes d'une Byzance disparue, avec pour fil conducteur le personnage de l'impératrice Théodora, qui au VIe siècle parvint à s'extraire de sa condition d'artiste de cirque pour gravir les marches du pouvoir. Un tel destin - rappelant étrangement celui de Coco Chanel - ne pouvait laisser Karl Lagerfeld indifférent...
Entre magnificences de la cour byzantine et clins d'oeil à la bohème sixties londonienne, la collection se veut infiniment luxueuse, mais néanmoins prêt-à-porter. Coiffées de chignons gonflés retenus par de précieux head bands, les mannequins défilèrent vêtues tour à tour d'atours sobres - ici relevés par les fameux bijoux Gripoix chers à Coco Chanel - ou de toilettes sublimement ouvragées, en hommage à l'ancienne cité Grecque.
Sur le podium, chaque passage met en valeur le savoir-faire des ateliers français, que la maison de la rue Cambon n'hésite d'ailleurs pas à racheter lorsque cela s'avère nécessaire. C'est ainsi en partie grâce à Chanel que l'on peut encore aujourd'hui admirer le travail subtil des ateliers Lesage, s'enthousiasmer face aux sublimes cuissardes imaginées par Massaro ou encore fondre devant les parures de tête conçues par la maison Michel.
Entre teintes propres aux mosaïques byzantines, tweeds mordorés revisités par les influences ottomanes, cabochons fantaisie, or dévorant les classiques Chanel, mousselines évanescentes évoquant le charme des contes persans, épure sixties et folklore un brin hippisant (malheureusement pas toujours seyant), le voyage Paris-Byzance se révèle au final des plus passionnants.
À l'heure où la maison Chanel semble plus que jamais attirée - via son directeur artistique - par la jeunesse dorée et les lumières du showbiz, il est bon de la voir participer activement à la conservation d'un patrimoine que l'on dit parfois en voie de disparition...
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